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Le phosphore : Élément nutritif indispensable ! (absorbé sous forme d’ions H2PO4 2- ou H2PO4- )
Il joue un rôle physiologique à plusieurs niveaux :
-Sur la photosynthèse en synergie avec l'azote et de nombreux autres éléments
-Sur la multiplication cellulaire dans les méristèmes (ADN, ARN)
-Sur la respiration cellulaire et le transfert de l'énergie (ATP, ADP)
C’est un élément difficilement disponible dans le sol car très peu mobile et la fenêtre disponibilité optimal n’est qu’entre 6,5 et 7,2 de pH.
Une fois les réserves de la graine épuisées en phosphore, la plante doit tout de suite trouver cet élément dans le sol à proximité de ses racines puisque cet élément n'est pratiquement pas mobile. A ce stade, le phosphore peut s'avérer un facteur limitant majeur et entraîner un retard de croissance et de développement. L'apport de phosphore au semis favorise la vigueur au démarrage et stimule la croissance du système racinaire qui va plus rapidement explorer les réserves en phosphore du sol.
Pour info : En cours de montaison un blé absorbe 1kg de P205/ha et par jour.
Jouez sur la date d’apport optimal = soit au démarrage en localisé ou en plein, soit à la reprise de végétation.
Le potassium : Elément le plus mobilisé par les plantes !
Il joue un rôle physiologique sur :
-Le Maintient de la plante dressée (turgescence et résistance des parois cellulaires),
-La photosynthèse (port des feuilles),
-La Régulation du cycle de l’eau (mécanisme de fermeture des stomates),
-La Régulation de la circulation de la sève brute ascendante,
-Le chargement des assimilas (sucres, acides aminés) dans la sève élaborée vers les racines et les organes de réserve (grains, fruits, tubercules…).
Ainsi il améliore le développement des racines, la rigidité des tiges et l'absorption de l'azote et du phosphore. Et son besoin tardif est utilisé pour améliorer la conservation, et la résistance aux chocs pendant les opérations de manutention et de transport et facilite le stockage du produit final. (Légumes, pomme de terre, betterave)
Conseils Agrico :
Le raisonnement de la ferti P-K est à évaluer selon 4 critères :
-L’exigence de la culture (différencier exigence et besoins)
-L’analyse de terre est l’outil indispensable pour évaluer les conditions d’alimentation des cultures. Les symptômes de carences sur ces éléments sont peu caractéristiques, souvent visibles à des stades précoces puis disparaissent.
-Le passé récent de fertilisation,
-La restitution ou non des résidus de culture du précédent.
Le rôle de l’engrais est surtout d’apporter des éléments très disponibles en début de végétation pour favoriser l’enracinement et donner ainsi accès à la culture aux réserves du sol. Ce n’est donc pas la dose le plus important, mais la forme et la date d’apport. (Prendre en compte solubilité des éléments et positionnement)
Pourquoi apporter un PK :
Raisonner son apport PK peut être un investissement rentable. Si la fertilisation PK est un poste sur lequel des économies sont possibles, l’impasse dans une parcelle à faible teneur peut se traduire par une perte significative de rendement. (Retrouver les teneurs seuils selon votre sol dans votre région sur Arvalis-info). Une forme binaire peut donc être un bon moyen pour apporter les 2 éléments en un seul passage est ainsi réduire ses coûts de manutention et d’épandage.
Une plante bien fournie en phosphore et potassium résiste mieux aux maladies et à la sécheresse. La qualité des produits est augmentée. L’état nutritionnel des plantes influence la résistance aux stress des cultures. (Sécheresse, fortes chaleurs, gel, attaque parasitaire…)
Dans les systèmes céréaliers sans élevage, c’est en général le phosphore qui peut être limitant car les récoltes de grains exportent essentiellement cet élément. Le potassium, contenu principalement dans les pailles, retourne au sol si ces dernières ne sont pas exportées.
Cet apport permet donc d’entretenir la fertilité des sols pour compenser les pertes dues aux récoltes.
Pour finir, l’alimentation en P et K des plantes est aussi fortement conditionnée par la qualité du système racinaire. Une bonne structure du sol et un système racinaire performant permettront à la culture une bonne utilisation des réserves du sol et donc de se passer plus facilement d’un apport.
